Annick

Témoignages - Rencontres buissonnières 2017

J’avais quinze ans lorsque je découvris Claude Nougaro. C’était un samedi, après le journal télévisé de la mi-journée. Une émission de reportage était consacrée à celui qui venait de remporter deux Victoires de la musique. Apparut alors un petit taureau en veste à franges, qui chantait Vive l’alexandrin et dont l’énergie crevait l’écran. Je reçus ce texte comme un uppercut. L’émission à peine terminée, je me précipitai chez mon disquaire et revins chez moi avec les cassettes de « Nougayork » et de « Pacifique ».

Trente ans plus tard, l’enquête que j’ai menée pour préparer un article consacré à l’hommage que Notre-Dame de Paris a rendu à Claude Nougaro (https://www.revuedesdeuxmondes.fr/lhommage-de-notre-dame-de-paris-a-claude-nougaro/) me conduisit à l’abbaye de Cîteaux. Âme des « Rencontres buissonnières », Francine Ohet a eu la délicatesse de m’inviter à prendre part à la journée durant laquelle Hélène Nougaro et Sophie Guérin Gasc évoquèrent la relation amicale qui unit Claude Nougaro et Henri Guérin pendant un quart de siècle. Accompagnées par Jacques Bonnadier, elles ont eu la générosité de nous faire partager la dimension la plus intime de cette amitié : la quête spirituelle de ces deux artistes, que révèle leur correspondance et qui apparaît de façon éclatante dans leur œuvre – ce dont témoignèrent les chansons de Claude Nougaro, savamment choisies par Raymond Lernould ou interprétées par le trio Tapatou, qui ponctuèrent cette journée, ainsi que les vitraux et les gouaches d’Henri Guérin que nous montra sa fille Sophie. Quand nous fûmes parvenus au terme de cette correspondance, l’émotion étreignait nos cœurs. Le récital que nous offrit Isabelle Vajra nous permit de reprendre notre souffle.

Au sein du cocon de l’abbaye de Cîteaux, et grâce à l’accueil bienveillant des moines, nous nous sommes réchauffés à la flamme qui anima Claude Nougaro et Henri Guérin tout au long de leur vie : celle de l’espérance en l’homme. Cette rencontre l’a ravivée en chacun d’entre nous. Faisons en sorte qu’elle brûle longtemps.

Annick Steta

Catherine S.

Témoignages - Rencontres buissonnières

Quelle magnifique journée que celle vécue à Citeaux ce samedi 16 novembre 2019, placée sous l’égide de ce très grand homme et poète que fut Claude Nougaro !

Sensation profonde et délicieuse de découvrir vraiment, à travers les témoignages fournis, le florilège de textes de chansons choisis, dévoilé au-delà de l’absence par le miracle de l’enregistrement ou réinterprétés par des voix féminines actuelles, un vrai troubadour – teinté de catharisme – issu du Moyen-Âge, nous livrant, avec profusion et amour, des tonnes de paroles d’or ciselées et nourrissantes.

Quel plus bel hommage offert au public que la présence de proches comme Hélène, sa femme, ou Sophie, la fille de l’ami cher Henri Guérin, pour nous faire pénétrer dans l’antre du travail alchimique de Claude : oeuvrer patiemment dans le creuset de la Solitude et de l’Ecriture, avec l’oeil vigilant de l’Esprit en éveil, en transformant la Matière fournie par la Réalité avec ses expériences belles ou douloureuses, pour finalement faire jaillir l’or à partir de l’inspiration, du souffle de Vie et de la Création. Savoir alors, dans la phase finale, communier avec le public par une voix chaude et profonde et par une musique choisie, en faisant jaillir des étincelles capables de réchauffer les coeurs, de réveiller les âmes et d’enchanter les corps présents dans la magie du spectacle.

Moi, amoureuse de la littérature, du joyau de la Poésie, j’ai été touchée au coeur par la grâce de ce grand poète que fut Claude, cette belle personne qui a su si bien transcender sa vie par l’écriture. Merci à toi Claude. Par toi, une fois encore, le Verbe s’est fait Chair !

André et Jeannine

Témoignages - Rencontres buissonnières

Lors de cette « Rencontre Buissonnière », nous avons constaté que de réunir, en une même journée, Henri Guérin et Claude Nougaro était une excellente idée. 

Notre admiration pour Claude en est sortie encore grandie, et notre bonheur aussi.

Nous faire profiter de leurs échanges de lettres durant plus de trente ans nous a permis d’apprécier leur amitié et leurs talents.

Chez lui, Claude nous avait montré, avec grande fierté, tant à Paris que dans les Corbières, les vitraux créés par Henri Guérin. Nous connaissions donc déjà un aspect de son talent. En 2012, c’est à Mirmande, dans la Drôme, que nous avons admiré une autre de ses réalisations. Mais samedi, à Cîteaux, notre admiration s’est décuplée en voyant certaines photos de réalisations grandioses et surtout en voyant l’artisan-artiste en son atelier.

Isabelle Vajra fut le point final de cette journée, tel un feu d’artifice.

Merci pour ces émerveillements qui ont jalonné cette belle rencontre.

Jeannine et André Castermane

Anne

Témoignages - Rencontres buissonnières

Merci à tous les proches d’Henri Guérin et Claude Nougaro : Hélène Nougaro, Sophie Guérin Gasc, Jacques Bonnadier, Raymond Lernould, Jean-Pierre Brun, qui ont eu la grande générosité d’évoquer leurs souvenirs personnels pleins « de lumière et d’ombre ». 

Découverte émerveillée des vitraux d’Henri Guérin « éclats de verre et de lumière », de ses œuvres si diverses, « patience de la main » ou trésor caché dans « La Corbeille à papier », mais toujours célébration de la Création et chemin vers la beauté. 

Claude Nougaro, poète-artisan des « mots… en vain… divins… devins… ciselés comme des émaux… » avec lesquels il fait des « étincelles », chanteur-magicien qui a connu aussi le doute et l’angoisse…

Deux amis « réunis à mi chemin », deux « cœurs purs » qui gardent dans leur âme « l’espérance en l’homme ».

Merci au trio Tapatou. 

Merci à Isabelle Vajra, qui de sa voix légère a fait vibrer pour nous les chansons de Claude Nougaro.

Merci Francine d’avoir composé cette journée mémorable autour de « l’amour sourcier ».

Merci aux moines de Cîteaux d’avoir accueilli cette rencontre.

Anne

Théo et Gilles

Théo, fils de Gilles

Témoignages - Rencontres buissonnières

Merci pour cette journée de partage et de transmission.  Tout cela est pour moi bien inspirant et me motive encore plus à aller de l’avant. Vive Nougaro ! 

Théo 

Gilles

Bravo, merci à  l’Association (et en particulier à Francine et Raymond Lernould) pour nous avoir permis ce voyage très intime en « Nougarologie ». Très émouvants ces échanges entre ces deux souffleurs de ver(re)s que sont Henri Guérin (bigre, que ses aquarelles et gouaches sont belles !) et Claude Nougaro. Et de grands mercis à Hélène Nougaro, à Jean Pierre Brun, à Jacques Bonnadier et Sophie Guérin Gasc pour leur disponibilité. Sans oublier Isabelle Vajra et le Trio Tapatou. On peut haïr certains dimanches, comme le chantait Gréco,  mais pas un tel samedi !

Martine B.

Témoignages - Rencontres buissonnières

J’ai pu découvrir des facettes de Claude Nougaro inconnues jusqu’à ce jour, notamment son attrait pour une forme de spiritualité, les correspondances avec Henri Guérin sont incroyablement riches.

Etant par nature très sensible aux mots et à la belle écriture, et aussi à la peinture et l’art en général, je me suis régalée. 

Je suis repartie très émue de cette expérience qui m’a renvoyée aussi à des moments très sensibles comme nous pouvons tous connaître lorsque nous perdons un être cher.

Mais l’émotion était palpable dans la salle et ce partage a certainement été d’un réconfort pour Hélène et tous les intervenants.

La qualité de toutes les interventions, le tempo des présentations étaient vraiment très appréciables, et clore avec les chansons de Claude Nougaro était un beau moment.

Catherine B.

Témoignages - Rencontres buissonnières

Étant passionnée par les vitraux en dalle de verre, je connaissais déjà le parcours et l’œuvre de Henri Guérin. J’aime également beaucoup Claude Nougaro, je l’ai vu plusieurs fois en concert.
Donc cette journée proposée par l’association Rencontres Buissonnières m’a forcément attirée.
Les échanges épistolaires entre ces 2 personnages ont été passionnants !
Les qualités de style et de cœur de l’un et l’autre m’ont portée tout au long de cette journée.
J’ai beaucoup apprécié l’attitude d’ Hélène Nougaro qui jamais ne voulait répondre à la place de Claude,en avouant que malgré ces années de vie commune, elle ignorait beaucoup de choses intimes de lui .
Sa présence attentive et sincère était formidable !

Et bien sûr, j’étais très intéressée par tout ce que Sophie Guérin Gasc m’a encore appris sur son père.

Merci et bravo.

Hélène Nougaro

Hélène Nougaro - Rencontres buissonnières - 2019

Samedi 16 novembre à Citeaux, j’arrive vers 9 heures à l’Abbaye, je suis un peu inquiète. J’ai toute confiance en Jacques Bonnadier et Sophie Guérin.
Vais-je pouvoir répondre à leurs interrogations liées aux mystères de la condition humaine ?
Jacques est chaleureux, on se sent dans une grande famille…l’air est bon…
Et puis c’est Sophie qui présente l’oeuvre de son père, Henri Guérin : Magnifique.
L’après-midi, la correspondance. On sent l’amitié, la vérité, la beauté, la quête d’absolu de ces deux grands artistes.
Et puis le chant d’Isabelle Vajra, plus affirmé dans ce lieu de paix.
Je sors de l’abbaye, « vidée »  avec la sensation de mieux connaitre Claude et Henri Guérin bien sûr.

Que dire pour conclure comme me le demande Francine.
Merci à vous tous mais c’est un peu court alors remontons à l’ amour sourcier de cette rencontre buissonnière, l’admiration que Gérard Ohet portait à Claude Nougaro, c’est comme ça que tout a commencé.
Alors trinquons  à l’amitié, à la fidélité, à  la beauté…et à la vie.

Merci à tous

Hélène Nougaro

Marie-France Rumeau

L’Amour sourcier  …Pourquoi Cîteaux ? 

Rencontres buissonnières

Depuis longtemps, je récolte les phrases chocs de Claude Nougaro lancées lors d’interviews ou de conversations amicales, et autres  aphorismes semés comme des petits cailloux pour nous montrer le chemin de son âme. « J’ai un sens du sacré et du mystère vertigineux de la vie ; je l’appelle Dieu ou plutôt je préfère dire le divin pour être convenable et pour sauvegarder le mystère. » 

Après la lecture attentive de ses chansons, une évidence s’est imposée à nous. Il fallait connaître l’autre face du chanteur qui chantait à tue-tête «  Je suis  sous ». Il était temps de suivre la voie qu’il nous indiquait. Sur le ton de la confidence, la présentation des lettres échangées entre Claude et Henri Guérin, témoignages d’une amitié faite de questionnements artistiques et mystiques, était l’occasion unique d’évoquer leur haute spiritualité.  

Francine Ohet, qui avait effectué avec ses élèves un travail autour de Claude Nougaro, nous proposa alors, en accord avec Hélène, une Rencontre  buissonnière à l’abbaye de Cîteaux. Quelle joie de lever le voile sur ce côté méconnu de Claude dans ce cadre  aussi prestigieux ! Le poète aurait beaucoup aimé, lui qui disait :« J’aime chanter dans des lieux très beaux pour être à la hauteur. »

Cette rencontre inédite en ce lieu sacré s’est déroulée  dans un climat exceptionnel de ferveur partagée par plus d’une centaine d’auditeurs émus, et nous remercions tout particulièrement le Père Abbé pour son accueil  bienveillant et attentif, les Rencontres buissonnières et tous les participants qui ont fait de cette journée une réussite pleine de promesses. 

Marie-France Rumeau
Secrétaire de l’association Claude Nougaro