Pierre Adrian

Pierre Adrian - Frère Pierre - Rencontres buissonnieres 2018Je garderai de nos rencontres à Cîteaux la bienveillance et la douceur des belles journées de printemps. Où frères de la communauté et inconnus se mélangent autour d’un seul souci, celui de l’âme. De petites discussions mènent aux grands sujets.

Et on repart de Cîteaux avec la certitude qu’un lien s’est noué, entre parole et silence. Entre ce qui passe et ce qui dure. Merci pour cette belle école buissonnière.

Pierre Adrian

Roland Machet

Rolland Machet - Rencontres buissonnieresJ’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec Anne. J’ai été touché des réactions positives à mes sculptures et de voir aussi que les cartes avec des photos de mes sculptures et des phrases de la Bible ont été appréciées.

J’ai été étonné par la jeunesse et la maturité de Pierre Adrian, sa recherche de ce qui peut donner plus de sens à la vie.

Ayant passé 6 ans en coopération en Algérie, je suis très sensible à tout ce qui touche ce pays. J’avais déjà lu le livre de Fadila Semaï, mais j’ai été encore plus ému par son implication, montrant comment la rencontre entre un musulman Mohamed et un chrétien séminariste Christian a pu être déterminante pour la vocation du prieur de Tibhirine. Puissent des relations de cette profondeur se multiplier entre chrétiens et musulmans.

Roland Machet

Aimé

Témoignage - Rencontres buissonnieres 2018J’ai participé à la journée « Rencontres buissonnières » à l’abbaye de Citeaux le 28 avril dernier, consacrée aux « lieux, sources d’inspiration »
Je vous livre mes impressions:

– J’ai aimé les témoignages d’Anne Le Maître et Roland Machet, véritables artistes pour qui les sources d’inspiration sont essentiellement la nature. Simplicité, sensibilité, humilité : c’est la nature qui offre à l’aquarelliste et au sculpteur les matériaux sur lesquels ils vont travailler. Pas d’idée préconçue!! La nature est reine.

– J’ai aimé les explications du tout jeune Pierre Adrian (26 ans), déjà auteur de 2 livres couronnés l’un et l’autre de prix littéraires. Celui qu’il venait nous présenter Des âmes simples : c’est une vallée ( l’Aspe) dans le Béarn, un climat rude, un monastère Prémontré (Sarrance), un seul moine (le frère Pierre) qui est aussi curé de cette vallée depuis 50 ans, et qui en est l’âme, qui accueille, qui héberge, qui console, qui se déplace quel que soit celui ou celle qui le sollicite. Pierre Adrian y a séjourné quelques semaines en hiver en partageant avec une grande curiosité et une grande sensibilité cette vie que seule la Foi peut expliquer.

– J’ai aimé entendre Fadila Semaï , journaliste de formation, aujourd’hui écrivain, nous parler de la rencontre improbable en 1959 en Algérie de Mohamed, garde-champêtre, musulman, illettré, 47 ans, père de 10 enfants, et de Christian de Chergé, 22 ans, séminariste, brillant, aristocrate, officier (c’est la guerre en Algérie).
Rencontre improbable mais surtout une profonde amitié nouée entre ces 2 hommes. Mohamed , qui avait défendu son ami, sera abattu le lendemain par ses frères musulmans.
Fadila souhaite que Mohamed soit, en quelque sorte réhabilité. En tant que journaliste, elle enquête, avec obstination, elle recueille des témoignages, elle se déplace en Algérie pour rencontrer sa famille, elle croise les informations et écrit son livre L’ami parti devant dans lequel elle relie cet évènement à la fin tragique en 1996 de Christian, devenu Prieur du monastère de Tibhirine. Un récit passionnant , émouvant, prenant…

– J’ai tout aimé au cours de cette journée : le témoignage du frère Jean- Claude qui a passé 2 ans à Tibhirine après le drame, les intermèdes musicaux qui favorisent la détente après les fortes émotions que ces interventions provoquent, ainsi que l’atmosphère de paix, de silence, de respect, d’écoute tout au long de la journée.

Citeaux, Sarrance, Tibhirine : voilà des lieux dédiés à la prière, à l’accueil, au partage, au silence qui sont bien de véritables lieux d’inspiration.

Aimé Bovigny

Sylvie

Témoignage - Rencontres buissonnieres 2018Francine Ohet nous concocte des Rencontres Buissonnières bisannuelles à l’abbaye de Citeaux, l’une au printemps, l’autre à l’automne qui nous font découvrir des artistes, soit dans le domaine littéraire, musical, ou bien encore pictural ou sculptural.

Celle de ce Printemps nous a permis de rencontrer deux écrivains dont l’un, bien que très jeune : Pierre Adrian, fort talentueux puisque son travail fut déjà salué par plusieurs prix littéraires, absolument passionnant parce que passionné, à travers l’expérience des ténèbres et de la désespérance de notre époque qu’il raconte plus longuement dans son deuxième ouvrage intitulé : Des âmes simples.
La seconde personne, Fadila Semaï, nous a fait partager la profondeur de l’amitié entre Mohamed et Christian de Chergé qui l’a profondément touchée et nous aussi.
L’intermède musical en compagnie des Tapatou est toujours une respiration qui réjouit nos coeurs.
Les aquarelles d’Anne Lemaître, douces au regard et délicates, ainsi que les sculptures de Roland Machet, réalisées à partir de pierres et de morceaux de bois alliés, puis reliées à la Parole de Dieu, nous ont plongés dans le mystère et la puissance de la créativité.
Enfin, Frère Jean Claude, en évoquant sa vie à Tibhirine, et puis Frère Benoît et ses frères de la Schola qui ont entonné un hymne en hommage à leurs frères de Tibhirine nous ont transportés sur ce lieu où se sont exprimées la foi, la souffrance mais aussi l’espérance.
Un temps à part, un temps fort dans ce lieu d’inspiration qu’est Cîteaux, dont nous repartons, renouvelés et enrichis.
MERCIS et BRAVOS à toute la belle équipe des Rencontres Buissonnières qui oeuvre pour notre plus grand plaisir.

Sylvie Colson

Colette Nys-Mazure

Colette Nys Mazure - Rencontres buissonnièresDécouvrir à la fois la célèbre abbaye de Cîteaux et les Rencontres buissonnières provoquées par Francine Ohet et ses complices : une belle aventure !

De Dijon à Cîteaux, la route est verdoyante et permet le partage. J’ai eu la chance de la faire avec Francine et Marie, éprouvées par l’absence d’Anne retenue au chevet de son compagnon.
J’ai admiré leur manière de s’adapter aux circonstances imprévisibles et de réorganiser la matinée du samedi avec souplesse et efficacité.

Le père abbé a ouvert la journée en toute justesse et délicatesse tandis que, l’après-midi, le documentaire profondément humain et le récital du violoniste de grand talent ont poursuivi le jeu des correspondances.
J’ai apprécié l’alliage de musique, de dialogue, de lectures, de réactions tant de la part des lecteurs que des écoutants. Je me suis sentie vraiment accueillie.

Je vous ai dit, samedi matin, les multiples résonances que suscitait en moi le mot reconnaissance. Je remercie toutes les personnes concernées qui ont fait de ces Rencontres buissonnières un moment riche et nourrissant.
Colette Nys-Mazure
www.colettenysmazure.be

Anne Bramard-Blagny

Anne Bramard-Blagny - Rencontres buissonnieresD’une abbaye à l’autre,
La Caravane de la Mémoire trace son chemin.

Née dans le silence de l’Abbaye de La Prée,
Nourrie des mots échangés à l’Abbaye de Cîteaux,
Elle se réinscrira dans la musique de Maurice Emmanuel à l’Abbaye de Pontigny.

Merci d’avoir été à la croisée de tout cela.

« Le corps est le tombeau de l’âme de celui qui ne s’en préoccupe pas. »

Dom Olivier Quenardel, Abbé de Cîteaux

LE  POUVOIR  DES  MOTS

Dom Quenardel - Rencontres buissonnières

Francine Ohet a le don de réaliser des « rencontres buissonnières » sur des thématiques variées qui attirent toujours un public diversifié et très à l’écoute. La dernière portait sur « le pouvoir des mots ».

Le père abbé de Cîteaux a présenté la place de l’écoute dans la vie monastique en se référant aux réunions d’entraide fraternelle qui regroupent chaque mois l’ensemble de la communauté. Elles sont un lieu vraiment favorable à une saine circulation de la parole, et par voie de conséquence, à une authentique « édification » de la vie fraternelle.

Colette Nys-Mazure, forte de sa foi et de son expérience personnelle, nous a sensibilisés au bienfait de la parole poétique. Elle était encore enfant quand elle a perdu son père et sa mère à quelques mois d’intervalle. L’accueil dans sa parenté et la rencontre providentielle de personnes de grande qualité ont impacté sa vie tant et si bien qu’elle peut « célébrer le quotidien » avec l’âme et la langue d’un poète. Sa belle expérience peut devenir la nôtre : chaque jour, poétiser notre vie.

Qui eût pensé que les chansons et la musique puissent remédier à la maladie d’Alzheimer ? Le documentaire que nous ont présenté Anne Bramard Blagny et sa fille Julia nous a ouverts à cette bonne nouvelle. D’où son titre : « La mélodie d’Alzheimer ». Fondé sur trois années d’observation d’une quinzaine de patients accueillis à l’Abbaye de La Prée, en séjour thérapeutique, il « conduit à s’interroger sur les indispensables changements à apporter en matière de prévention, soin et prise en charge des maladies neurodégénératives ».

Cette dernière rencontre buissonnière a été couronnée par une heure où la musique, et elle seule, a exercé son pouvoir sur tous les participants. Dans l’église de Cîteaux, Nathan Mierdl, jeune violoniste au talent prometteur, nous a emportés au-delà du pouvoir des mots. Avec l’âme de son violon, il a touché nos âmes.

Merci, Francine. Vous êtes l’inspiratrice de ces rencontres bienfaisantes. C’est une chance pour Cîteaux d’offrir son silence au pouvoir de la musique et des mots.

Anne-Marie Sallé

Thierry Machuel - Rencontres buissonnièresEn ce beau samedi de printemps,
dans un lieu de sérénité propice à l’écoute et au regard attentifs,
oubliant pour un instant le bruit des foules et des villes,
ensemble, nous sommes partis à la découverte des chemins vers la lumière, certains limpides mais parfois semés d’embûches, d’autres plus sombres, tous différents mais tendus vers le même but…..
Pour les uns ce chemin fut de contemplation radieuse,
pour d’autres ce fut le silence, juste troublé par le chant des oiseaux,
pour d’autres encore le tintement des trousseaux et le claquement sinistre des verrous,
mais pour tous une même évidence que ces chemins,
fussent-ils des sentiers étroits, tortueux et jonchés d’épines,
nous conduisent à ces petits moments précieux et rares du partage
de la BEAUTÉ et de la JOIE,
qui nous relie les uns aux autres, au delà de nos différences …….

Pour ne jamais nous faire oublier que
« C’est la chaude loi des hommes
De changer l’eau en lumière
Le rêve en réalité
Et les ennemis en frères »
Paul Eluard.

Un grand merci à Francine d’avoir imaginé et réalisé ce beau moment de chaleureux partage.

Anne-Marie Sallé

Anne Le Maître

Moine - Anne Le Maître - Rencontres buissonnières« Il y a eu des phrases, des silences, des sourires.
Il y a eu Hildegarde de Bingen, Gertrude d’Hefta et Maurice Zundel : trois grands ancêtres. Trois grands chercheurs de Dieu, tous trois nous précédant sur les chemins de la beauté
Il y a eu Schubert, Thierry Machuel, Andrée Chedid et Naçim Hikmet.
Des mots précieux à partager. Des souvenirs. Des témoignages.
Des expériences. Des émotions que l’on voudrait ne pas garder pour soi seul-e.
La voix des moines, celle des poètes. Notre humble voix mêlée à celle des détenus de la prison des longues peines, de la nuit des âmes perdues.
Il y a a eu des chansons, des poèmes, le vent dans les arbres du parc.
Le soleil.
Le tintement des cloches appelant à la prière.

Au détour d’un samedi, ce chemin buissonnier nous appelant à reprendre la route.  »

Voilà…
Avec mon amitié à vous deux, et mes remerciements de nous avoir conviés à ce précieux rendez-vous.

Anne Le Maître

Ingrid Sautreau

aquarelle Anne le Maitre - Rencontres buissonnièresCe samedi 21 mai 2016, loin des tumultes, des bruits et du stress de la vie quotidienne, au détour d’un virage, dans le magnifique cadre de l’Abbaye de Cîteaux, j’ai tenté d’arrêter le temps, pour un instant, pour une journée. Je me suis assise, j’ai fait silence et j’ai été à la rencontre de la « Beauté ».

J’ai découvert qu’elle se déclinait  au passé, au présent et au futur.

Au passé :

–  à l’image de Gertrude d’Helfta, Hildegarde de Bingen et Maurice Zundel qui ont consacré toutes leurs vies, à travers leurs cœurs, leurs corps et leurs esprits,  à la recherche de ce « chemin vers la beauté » avec une gratitude et une dévotion à Dieu sans précédent.

Au présent :

– dans le regard d’Anne Le Maître qui bénit la nature qui l’entoure et qui loue la naissance de la moindre petite fleur éclose sous l’œil de son créateur.

– à travers la confiance bienveillante d’Anne-Marie Sallé qui fait jaillir des entrailles des détenus du centre de détention de Clairvaux la beauté de l’écriture et de la reconnaissance, ne serait-ce qu’artistique.

Au futur :

– à travers les poèmes, ivres de liberté des détenus Hadi, Dumé, Denis et François, qui n’aspirent qu’à transformer leurs vies pour construire, demain, leurs propres « chemins vers la beauté » !

– à travers l’innocence et la brillance dans les yeux des enfants qui découvrent la « beauté » simple, naturelle, sans artifices et qui s’émerveillent de sa grâce et de sa majesté.

Je retiens de cette journée deux expressions : gratitude et action de grâce ! Cela m’aide tous les jours, humblement,  à faire de ma vie « un chemin vers l’autre » dans le brouillard comme dans les éclaircies…

Ingrid Sautreau