Hélène Nougaro

Hélène Nougaro - Rencontres buissonnières - 2019

Samedi 16 novembre à Citeaux, j’arrive vers 9 heures à l’Abbaye, je suis un peu inquiète. J’ai toute confiance en Jacques Bonnadier et Sophie Guérin.
Vais-je pouvoir répondre à leurs interrogations liées aux mystères de la condition humaine ?
Jacques est chaleureux, on se sent dans une grande famille…l’air est bon…
Et puis c’est Sophie qui présente l’oeuvre de son père, Henri Guérin : Magnifique.
L’après-midi, la correspondance. On sent l’amitié, la vérité, la beauté, la quête d’absolu de ces deux grands artistes.
Et puis le chant d’Isabelle Vajra, plus affirmé dans ce lieu de paix.
Je sors de l’abbaye, « vidée »  avec la sensation de mieux connaitre Claude et Henri Guérin bien sûr.

Que dire pour conclure comme me le demande Francine.
Merci à vous tous mais c’est un peu court alors remontons à l’ amour sourcier de cette rencontre buissonnière, l’admiration que Gérard Ohet portait à Claude Nougaro, c’est comme ça que tout a commencé.
Alors trinquons  à l’amitié, à la fidélité, à  la beauté…et à la vie.

Merci à tous

Hélène Nougaro

Marie-France Rumeau

L’Amour sourcier  …Pourquoi Cîteaux ? 

Rencontres buissonnières

Depuis longtemps, je récolte les phrases chocs de Claude Nougaro lancées lors d’interviews ou de conversations amicales, et autres  aphorismes semés comme des petits cailloux pour nous montrer le chemin de son âme. « J’ai un sens du sacré et du mystère vertigineux de la vie ; je l’appelle Dieu ou plutôt je préfère dire le divin pour être convenable et pour sauvegarder le mystère. » 

Après la lecture attentive de ses chansons, une évidence s’est imposée à nous. Il fallait connaître l’autre face du chanteur qui chantait à tue-tête «  Je suis  sous ». Il était temps de suivre la voie qu’il nous indiquait. Sur le ton de la confidence, la présentation des lettres échangées entre Claude et Henri Guérin, témoignages d’une amitié faite de questionnements artistiques et mystiques, était l’occasion unique d’évoquer leur haute spiritualité.  

Francine Ohet, qui avait effectué avec ses élèves un travail autour de Claude Nougaro, nous proposa alors, en accord avec Hélène, une Rencontre  buissonnière à l’abbaye de Cîteaux. Quelle joie de lever le voile sur ce côté méconnu de Claude dans ce cadre  aussi prestigieux ! Le poète aurait beaucoup aimé, lui qui disait :« J’aime chanter dans des lieux très beaux pour être à la hauteur. »

Cette rencontre inédite en ce lieu sacré s’est déroulée  dans un climat exceptionnel de ferveur partagée par plus d’une centaine d’auditeurs émus, et nous remercions tout particulièrement le Père Abbé pour son accueil  bienveillant et attentif, les Rencontres buissonnières et tous les participants qui ont fait de cette journée une réussite pleine de promesses. 

Marie-France Rumeau
Secrétaire de l’association Claude Nougaro

Jacques Bonnadier

Jacques Bonnadier - Rencontres buissonnières - 2020

Cette rencontre de Cîteaux, je ne l’oublierai pas de sitôt!
Je garderai toujours dans ma mémoire du coeur le souvenir de l’accueil si fraternel et  si chaleureux de Dom Olivier et du Frère Bertrand, et la sympathie qu’ils ont ainsi confirmée pour le projet Nougaro-Guérin que leur proposa  l’enthousiaste Francine.

Oui, quelle magnifique journée que celle de ce 16 novembre 2019 autour des oeuvres de nos chers Claude et Henri! Quelle émotion dans ce partage, à l’écoute du chant du poète et à la vue des images du peintre-verrier, l’un comme l’autre « ouvrier métaphysique » et « passeur de lumière »,  et à la lecture de quelques-unes des lettres bouleversantes qu’ils échangèrent trente années durant! 

Et quelle tendresse entre nous tous, intervenants (parleurs, lecteurs, chanteuses) et auditeurs! Quelle ferveur! 
Une « rencontre buissonnière », une de plus! Celle-ci d’une densité et d’une intensité rares, en ce buisson cistercien et guérino-nougarien à la fois; un buisson ardent!

Jacques Bonnadier

Sophie Guérin-Gasc

Henri et Sophie Guérin - Rencontres buissonnières 2019
©Didier Taillefer, 2005

J’ai été touchée par l’atmosphère amicale, par l’écoute bienveillante de toutes les personnes présentes, non seulement des « conférenciers » mais des gens les uns avec les autres !

C’était beau les chansons, les poèmes, ces pauses musicales pensées comme un complément indispensable et qui a contribué à la belle atmosphère de la journée.
Ce furent des moments de partage, de beaucoup plus qu’un savoir.
Nous nous sommes immiscés dans l’intimité de deux artistes que nous aimons.

C’est la clé, et Jacques l’a bien dit dans son introduction.
Et nous avons parlé d’eux  et lu leurs lettres, en témoins aussi, ayant partagé des moments de la vie de chacun d’eux. Et c’était vivant !

Au-delà de l’émotion du moment, qui était palpable, je porte l’espérance que ces échanges entre Claude et mon père,  leur  amitié dévoilée,  portent des fruits. Car ils nous interrogent à leur tour sur le sens d’une vocation artistique toute tournée vers l’autre, vers les autres, qui a donné sens à leurs vies, à nos vies quotidiennes.

Merci à tous ceux qui ont permis la réalisation de cette belle journée !
À tous les organisateurs, 
Aux musiciens et aux chanteurs, à Isabelle,
Au Père abbé de Cîteaux, Dom Olivier, dont la présence attentive m’a touchée.
À Jacques, à Hélène, mes compagnons de table, ce jour-là.

Merci infiniment Francine d’avoir permis tout cela et de nous avoir tous mis en relation pour renouer ou créer des nouveaux liens d’amitié qui dureront !

Le trio Tapatou

Trio Tapatou - Rencontres buissonnières

Cette journée restera gravée dans nos mémoires : ce n’est pas tous les jours que l’on peut « sentir » la richesse qui a pu s’exprimer tout au long d’une vie d’échanges entre deux « créateurs » si vivants et si humains.

Merci aux intervenants pour la simplicité avec laquelle ils ont pu apporter leurs divers éclairages.

Quant à nous nous sommes fiers et heureux d’avoir pu apporter notre contribution.

Les Tapatou

Isabelle Vajra

Ô Cîteaux
« L’amour sourcier »

Isabelle Vajra - Rencontres buissonnières
Isabelle Vajra

Je suis revenue de Cîteaux le lendemain de la Rencontre buissonnière autour de Claude Nougaro et Henri Guérin, mais cette Rencontre chemine encore en moi…

Le mot « Rencontre » a été fort bien choisi par celle qui a créé et qui  fait vivre ces Rencontres buissonnières à l’Abbaye de Cîteaux : Francine Ohet.

Ont donné également vie à cette Rencontre intitulée « L’amour sourcier » : 

  • Jacques Bonnadier, qui avait enregistré vingt émissions consacrées à Claude Nougaro sous ce titre en 1994, 
  • Sophie Guérin Gasc, la fille du maître-verrier Henri Guérin,
  • Hélène Nougaro, l’épouse de Claude Nougaro, la « douce et forte Hélène », comme l’écrit Henri Guérin dans l’une de ses lettres à Claude Nougaro, enfin
  • Raymond Lernould, qui avait composé la Bande Originale audio et vidéo de cette Rencontre à Cîteaux,
  • le Trio Tapatou, qui ponctuait cette Rencontre en interprétant des chansons de Claude Nougaro.

Ce que je retiens de cette Rencontre, c’est qu’elle m’invite à écouter nombre de chansons de Claude Nougaro sur un autre plan, à en découvrir la quintessence. 

Si je devais personnellement retenir trois chansons, ce seraient les chansons : Assez  (… « Déclouez votre Jésus-Christ  Assez ! Suffit »…),  L’Enfant-Phare  et  L’espérance en l’homme, tant l’espérance est liée à la spiritualité.

Le thème de cette Rencontre buissonnière axée sur la spiritualité chez Claude Nougaro appelait aussitôt celui de la foi chez Henri Guérin. Cette rencontre m’invite également à découvrir l’oeuvre d’Henri Guérin, oeuvre qui nous a été présentée à Cîteaux par Sophie Guérin Gasc à travers les représentations des vitraux conçus par son père, maître-verrier, mais encore ses poèmes et ses gouaches notamment.

Enfin, véritable Rencontre humaine que celle de Claude Nougaro et Henri Guérin se révélant au fil de leur correspondance lue par Sophie Guérin Gasc, Hélène Nougaro et Jacques Bonnadier. 

Cette Rencontre était également ponctuée d’anecdotes, respirations pleines de légèreté comme ce témoignage enregistré de Liette Nougaro, la maman de Claude, racontant la première communion de son fils.

J’ai eu l’honneur et la joie de chanter Claude Nougaro pour clore cette Rencontre et ce sont les cloches de l’Abbaye de Cîteaux qui, s’entremêlant aux notes de mon piano « Sur un prélude de Bach », m’ont invitée à m’arrêter sur ce point d’orgue céleste.

Mes gratitudes vont à :
Francine Ohet, Hélène Nougaro, Sophie Guérin Gasc, Jacques Bonnadier, Raymond Lernould, le Trio Tapatou,
et dans le monde sacré à …Dom Olivier, le Père Abbé de Cîteaux, Frère Bertrand à la technique et Frère Bernard à l’organisation, à Cîteaux l’Abbaye, elle-même, Ô Citeaux …

Merveilleux lieu de Rencontres buissonnières, spirituelles et humaines tout à la fois. Tout à la Foi … serais-je tentée de dire, sous l’influence du jeu des mots de Claude Nougaro et d’Henri Guérin.

         La rencontre n’aurait pas été complète sans la présence d’Annick Steta, qui a partagé avec nous son article « L’hommage de Notre-Dame de Paris à Claude Nougaro », paru dans « La Revue des deux mondes ».

         Merci à tous ceux qui ont fait le chemin vers Cîteaux pour cette Rencontre Nougaro Guérin et à tous ceux qui, n’ayant pu faire ce chemin, l’ont fait en pensée et par le cœur.

Isabelle Vajra
Le 30 novembre 2019

Raymond Lernould

Cîteaux 2019 : une rencontre buissonnière qui mérite bien son nom

Nous avons eu le 16 novembre dernier le privilège de participer à l’Abbaye de Cîteaux à la journée « l’Amour Sourcier » organisée autour de Claude Nougaro mais aussi de son ami, le maître verrier Henri Guérin.

Je dois d’abord dire que le terme « rencontre buissonnière » mérite amplement son nom, d’abord par son côté buissonnier. Lorsque nous sommes arrivés le vendredi soir, nous nous sommes retrouvés littéralement au milieu des buissons, sur un petit sentier où nous n’en menions pas large.

Mais il s’est agi aussi de magnifiques rencontres, d’abord par l’étroite collaboration entre 3 associations : Rencontres buissonnières, Association Henri Guérin et Association Claude Nougaro.

Mais, plus que d’associations, c’est de personnes qu’il s’est agi et chacun y a mis du sien pour que cette journée soit une réussite totale, malgré les  petits problèmes d’ordre technique que nous avons rencontrés. 

Cela a permis de susciter des moments magiques, par exemple, lorsque nous n’avons pas réussi à passer la séquence vidéo que nous avions prévue pour le sketch de Claude Jésus, et que voyant notre désarroi, Jean-Pierre BRUN (qui fut pendant presque 18 ans l’agent de Claude) a demandé le micro et nous a superbement  interprété ce sketch sans en avoir le texte, mais il avait entendu Claude le dire des centaines de fois.

Le plus émouvant de la journée fut l’après-midi lorsque Sophie, fille du maître verrier Henri Guérin, Hélène, dernière épouse de Claude et Jacques Bonnadier (qui a animé cette journée de colloque avec beaucoup de professionnalisme) se sont relayés pour nous lire des extraits de la correspondance des deux amis apparemment différents mais en réalité unis par la même foi en l’homme. On peut dire que cette correspondance s’est poursuivie au-delà de la mort.

Tout au long de la journée, nous avons pu entendre les chansons de Claude par lui-même en disque mais aussi en direct par le Trio Tapatou.

On ne pouvait trouver meilleure conclusion à cette belle journée qu’un petit concert de notre amie Isabelle Vajra en très bonne forme qui a donné le meilleur d’elle-même pour se réapproprier une dizaine de chansons de Claude que nous avons vraiment redécouvertes.

Je tiens pour terminer à remercier Francine OHET et son Association, mais aussi le Père Abbé et tous les frères qui nous ont accueillis chaleureusement dans ce lieu de recueillement qui se prêtait parfaitement à cette journée exceptionnelle … qui mérite un prolongement.

Raymond LERNOULD 
Association Claude Nougaro