par Frère Philippe
Abbaye de Cîteaux, Remise des képis, le 13 octobre 2018 

Être gendarme, c’est être les racines visibles de l’arbre de la société. 
Être moine, c’est être la sève de l’arbre de la société. 

Être gendarme, c’est être à l’école du combat pour la justice. 
Être moine, c’est être à l’école du service du Seigneur pour la justice et la miséricorde. 

Être gendarme, c’est être une force de paix au service d’un pays, d’une population. 
Être moine, c’est être une présence de paix par la prière et le travail en retrait et au cœur d’un pays, d’une population. 

Être gendarme, c’est s’engager dans une vie de don de soi au service de ce pays. 
Être moine, c’est s’engager dans une vie de don de soi pour un service sacré au service d’une communauté, et du monde. 

Être gendarme, c’est apprendre à être un membre du corps de la gendarmerie, d’une compagnie, d’une brigade. 
Être moine, c’est faire partie d’une communauté, d’un ordre monastique, de toute l’église. 

Être gendarme, c’est apprendre à combattre sans complaisance le mal, a appliquer les lois, tout en respectant les personnes. 
Être moine, c’est apprendre à combattre le mal en en recherchant jusqu’aux racines en nous-mêmes, en notre prochain, dans le monde. 

Être gendarme, c’est utiliser toutes les armes nécessaires afin de remédier à ce mal. 
Être moine, c’est utiliser les armes de l’évangile et de la règle de saint Benoît pour couper à la racine ce mal. 

Être gendarme, c’est apprendre à être fort pour protéger les plus faibles et faire cesser toute violence. 
Être moine, c’est apprendre à être fort par la connaissance de soi-même dans l’humilité et la foi. 

Être gendarme, c’est une vocation et non un simple métier. 
Être moine, c’est un appel de Jésus Christ dans une vocation d’homme et de communauté consacrés à Dieu. 

Être gendarme, c’est être habité d’une espérance qui voit loin les fruits de ce combat pour la justice. 
Être moine, c’est voir jusque dans les cieux les fruits de ce combat pour la justice.